Live shopping : comment mettre en place votre activité ?

Le live shopping est en train de devenir un vrai métier. Pas uniquement une “feature” TikTok ou Instagram, mais une manière de vendre en direct qui combine contenu, performance commerciale et relation communautaire. En 2026, celles et ceux qui réussissent ne sont pas seulement bons à l’écran. Ils ont une activité structurée, des flux clairs et une conformité solide.
Pourquoi cette structuration est-elle si importante ? Parce que le live shopping touche à plusieurs cadres en même temps : vente à distance, influence commerciale, revenus d’activité, TVA, parfois multi-plateformes et multi-canal. Si tout cela est improvisé, vous prenez des risques juridiques sans vous en rendre compte et vous perdez de l’argent côté fiscal ou comptable.
Voici un guide simple pour vous donner une méthode concrète et démarrer proprement une activité de live shopping. Pas pour vous alourdir, mais pour vous sécuriser et vous permettre de scaler sereinement !
1. Clarifier votre modèle de live shopping
Avant de choisir un statut ou d’ouvrir un compte vendeur, il faut savoir dans quel cadre économique vous vous situez. Deux questions à vous poser ci-dessous.
Vendez-vous vos propres produits ou ceux d’une marque tierce ?
C’est le premier point de bascule.
- Si vous vendez vos produits, vous êtes un e-commerçant qui utilise le live comme canal de vente.
- Si vous vendez les produits d’une marque, vous êtes plutôt dans un modèle d’apporteur d’affaires ou d’influenceur vendeur, rémunéré par commission, par fixe ou par un mix des deux.
Dans les deux cas, vous faites une activité commerciale, mais les flux, la TVA et les contrats ne seront pas traités de la même façon.
Votre live est-il un canal principal ou un canal d’acquisition ?
Certaines activités sont 100 % live. D’autres utilisent le live comme un accélérateur d’un site e-commerce existant. Cela change votre organisation : gestion du stock, logistique, service client et reporting.
Gardez ces deux réponses en tête pour la suite.
2. Choisir la bonne plateforme et comprendre ses règles
TikTok Shop, Instagram Live Shopping, YouTube Live, plateformes spécialisées… Chaque outil a ses mécaniques et ses conditions.
La plateforme peut encaisser pour vous, mais elle ne remplace pas votre responsabilité !
Même si une plateforme gère le paiement, vous restez responsable de la vente. Cela signifie que les obligations de vendeur à distance s’appliquent toujours : informations précontractuelles, droit de rétractation, garanties légales, gestion des retours et conformité des prix affichés.
Vérifiez qui est “vendeur” juridiquement : sur certaines plateformes, le vendeur est la marque ou la boutique. Sur d’autres, c’est vous via votre compte. C’est un détail qui change tout sur la TVA et sur la responsabilité en cas de litige client.
3. Structurer votre statut dès les premiers euros
La majorité des lives génèrent des revenus rapides. Cette rapidité crée parfois une illusion : « je verrai plus tard pour l’administratif », « j’attends de voir ce que ça donne ». Dans le live shopping, ce “plus tard” arrive très vite et parfois, trop tard…
La micro-entreprise pour démarrer, mais pas pour durer à tout prix ?
Si vous testez le modèle ou si votre volume est encore faible, la micro-entreprise est souvent l’entrée la plus simple. Vous déclarez votre chiffre d’affaires facilement, les cotisations sont proportionnelles et la gestion est légère.
Mais le live shopping implique souvent des frais importants (publicité, matériel, outils, achat d’échantillons, déplacements). Dès que ces charges deviennent significatives, la micro-entreprise peut vous coûter cher car elle ne permet pas de déduire vos frais réels.
EI au réel ou société quand l’activité se professionnalise
Dès que vous gagnez régulièrement, que vos coûts montent ou que vous devez récupérer la TVA sur vos achats, il devient pertinent d’envisager le réel ou une société (EI, EURL, SASU…).
Les signes typiques sont simples : hausse du volume de flux, partenariats structurés, besoin d’investir dans l’acquisition et volonté de séparer votre patrimoine personnel de l’activité.
4. Mettre la TVA au bon endroit
La TVA est un point sensible car elle dépend de votre rôle dans la vente.
Si vous vendez vos produits, vous appliquez la TVA selon votre régime. Tant que vous êtes en franchise, vous ne facturez pas la TVA et vous ne la récupérez pas. Dès dépassement des seuils, la TVA s’applique.
Si vous vendez à l’étranger via des clients UE, vous pouvez être concerné par l’OSS ou par des obligations locales selon les volumes.
Si vous vendez les produits d’une marque tierce, vous ne collectez pas la TVA sur la vente du produit si vous n’êtes pas le vendeur final. En revanche, votre commission est une prestation imposable.
Vous devez donc facturer votre prestation à la marque, avec TVA si vous êtes redevable.
Le point clé est de ne pas mélanger ventes produit et revenus de commission dans les chiffres. Sinon vous vous retrouvez avec une TVA incohérente et un risque de redressement…
5. Respecter le droit de la vente à distance
Le live shopping reste une vente à distance. Beaucoup de créateurs oublient ce point parce que l’acte d’achat se fait en direct.
Vous devez informer clairement avant l’achat
Prix TTC, frais de livraison, délais, identité du vendeur, conditions de retour, modalités de remboursement. Ces infos doivent être accessibles avant que le client valide. En pratique, elles sont intégrées dans la fiche produit, la boutique TikTok Shop ou le site lié au live.
Le droit de rétractation s’applique
Sauf exceptions légales, un client dispose de 14 jours pour se rétracter. Cela implique une procédure simple de retour, un remboursement dans les délais et des écritures comptables cohérentes pour traiter ces retours et leur impact TVA.
6. Si vous êtes créateur ou influenceur ? Sécurisez vos lives commerciaux
Le live shopping est souvent animé par des créateurs de contenus. Dès qu’il y a partenariat ou vente, la loi encadrant l’influence commerciale s’applique. Les bons réflexes :
Mentionner la collaboration quand elle existe
Si vous êtes rémunéré pour présenter un produit ou si vous touchez une commission, la collaboration doit être indiquée clairement pendant le live. Les plateformes ont des outils dédiés, mais la responsabilité reste la vôtre.
Avoir un contrat écrit avec la marque
Dès qu’il y a rémunération, il faut un accord écrit : type de contenu, durée, exclusivité éventuelle, modalités de paiement, cadre de responsabilité et usage des contenus enregistrés.
En live shopping, le replay est souvent aussi important que le live. Le contrat doit donc prévoir le sort des replays et des extraits.
7. Organiser les flux comptables
Le live shopping génère beaucoup de micro-flux. Les traiter “à la main” devient vite impossible. Les bonnes pratiques d’entrée de jeu :
Séparer les catégories de revenus
Vous devez distinguer :
- Ventes de produits (si vous êtes vendeur)
- Revenus de commissions
- Revenus fixes d’animation
- Bonus de performance éventuels
Ne pas séparer ces flux fausse la marge, la TVA et la bonne lecture de votre rentabilité.
Conserver les preuves des ventes et des commissions
Exports plateforme, rapports de live, factures, contrats, relevés de virements, dashboards…. Une activité live shopping est contrôlable comme n’importe quel commerce en ligne. Avoir les preuves au fil de l’eau vous évite de reconstruire dans la douleur en fin d’année.
8. Piloter l’activité comme un vrai business
Le live shopping est un modèle performance : vous ne pouvez pas piloter uniquement “au ressenti”.
Sans transformer votre activité en usine à KPIs, trois familles d’indicateurs sont indispensables :
- Performance commerciale : taux de conversion live, panier moyen, taux de retours
- Performance marketing : coût d’acquisition par live, part du paid dans les ventes, halo sur les ventes hors live
- Performance économique : marge réelle par vente, commission nette, trésorerie disponible
Ce sont ces indicateurs qui disent si votre activité est scalable et non seulement visible.
Mettre en place votre activité de live shopping avec Excilio
Le live shopping peut aller très vite. C’est sa force et son piège : si la structure ne suit pas, la croissance vous rattrape sur le terrain fiscal, juridique ou comptable.
Chez Excilio, nous accompagnons des créateurs de live shopping dans la mise en place d’un cadre simple mais robuste : choix du statut, TVA selon le rôle réel, obligations de vente à distance, contrats marques, organisation des flux et tableaux de bord. Résultat : vous vous concentrez sur le live et la vente, pas sur la gestion d’urgence derrière !
Si vous vous lancez ou si vous commencez déjà à générer des ventes, on peut cadrer tout cela rapidement avec vos chiffres et vos plateformes. Contactez-nous pour en discuter !



